Mettre en place des sauvegardes automatiques est essentiel pour sécuriser vos données, mais leur efficacité dépend de leur conception et de leur vérification régulière. Voici les bonnes pratiques à suivre.
1. Que sauvegarder ?
Priorisez les données et logiciels critiques :
Données métier : bases de données (billetterie, réservation), fichiers clients, contrats, archives numérisées (photos, vidéos, catalogues).
Configurations : paramètres des outils (CMS, logiciels de compta), scripts personnalisés, clés API.
Contenus créatifs : maquettes, fichiers source (InDesign, Photoshop), projets en cours.
Systèmes : images disque des serveurs ou postes critiques (ex : caisse enregistreuse).
Évitez de sauvegarder les fichiers temporaires (caches, logs volumineux) ou les logiciels standards (réinstallables via un gestionnaire de paquets).
2. Solutions techniques
Gratuites et pérennes :
Incrémentales :
rsync(Linux/macOS) ourobocopy(Windows) pour copier uniquement les modifications. Idéal pour les sauvegardes locales ou vers un NAS.Immuables : BorgBackup (chiffrement, déduplication) ou Restic (compatible avec des stockages cloud comme Backblaze B2).
Cloud gratuit : Duplicati (interface graphique, chiffrement) pour sauvegarder vers Google Drive, Dropbox, ou un serveur FTP.
Payantes (réputées) :
Veeam (pour les environnements virtualisés, comme VMware).
Backblaze (illimité, simple, mais propriétaire).
Acronis True Image (sauvegardes complètes avec restauration granulaire).
3. Tester la restauration régulièrement
Une sauvegarde non testée est inutile. Créez un jeu de données test (ex : une copie de votre base de données) et simulez une restauration :
Vérifiez l’intégrité des fichiers (ex : checksums avec
sha256sum).Testez les écrasements : une sauvegarde mal configurée peut écraser des données récentes par des anciennes.
Documentez la procédure pour gagner du temps en cas d’urgence.
Planifiez ces tests trimestriellement, ou après toute modification majeure (ex : migration de serveur).
4. Difficultés courantes
Espace de stockage : les sauvegardes incrémentielles réduisent l’espace, mais nécessitent une rotation (ex : garder 7 sauvegardes quotidiennes, 4 hebdomadaires, 12 mensuelles).
Chiffrement : indispensable pour les données sensibles, mais complique la restauration (ne perdez pas la clé !).
Réseau : les sauvegardes cloud peuvent être lentes. Privilégiez les heures creuses ou un lien dédié.
Coûts cachés : les solutions cloud gratuites ont des limites (ex : 10 Go pour Duplicati). Évaluez vos besoins à long terme.
5. Checklist rapide
Identifier les données critiques.
Choisir une solution incrémentale et chiffrée.
Automatiser via un cron (Linux/macOS) ou le Planificateur de tâches (Windows).
Stocker les sauvegardes hors site (ex : cloud + disque dur externe).
Tester la restauration tous les 3 mois.
En suivant ces étapes, vous minimiserez les risques de perte de données, même en cas de panne matérielle ou de cyberattaque.